Les « Ice Huts » de Richard Johnson

La cabane de pêcheur m’est toujours une belle inspiration, mais… l’hiver approche et me fait souvenir de ma seconde patrie dont je garde la citoyenneté : le Canada…

L’artiste torontois Richard Johnson immortalise ces traditionnelles cabanes que construisent les pêcheurs sur l’eau gelée des lacs, un peu partout au Canada. Remplacées trop souvent aujourd’hui par des abris achetés « prêts-à-construire », elles utilisaient souvent des matériaux de récupération pour refléter le caractère, la créativité, le sens de la débrouille et de l’improvisation, et le sens pratique de leur(s) occupant(s). Des qualités à retrouver et cultiver en ces temps de (re) confinement…

site du photographe : http://www.richardjohnson.ca

Les mini-mondes de Ronan-Jim Sévellec

Plonger dans les univers minuscules de Ronan-Jim Sévellec est un émerveillement. Artiste de l’infiniment petit, il met son imaginaire en boîtes, donnant vie avec une extrême minutie aux ambiances, décors et atmosphères qui peuplent ses souvenirs et son imaginaire. Ces lieux visités, occupés, aimés ou fantasmés, ils les façonnent des mois durant, voire des années.

(…) Ses premières mises en boîtes remontent à la fin des années 80. C’est d’abord dans des vieux tiroirs dont ils ôtent les poignées que cet artiste, né en 1938, donne vie à ses premiers mondes miniatures. Chacun fourmille de détails. Il y a une joie enfantine à vouloir tout voir, ne manquer aucun objet ou message caché. Dans son atelier, à quelques kilomètres de paris, il accumule les morceaux de matières, les fragments et rebus qui lui serviront à modeler les moindres détails de ses compositions. Un travail de fourmi.

Lire l’article complet sur L’Instant Parisien

Les stupéfiantes machines volantes de Daniel Agdag

Du carton toujours, au service de l’imagination, tout aussi foisonnante que celle de Jeroen van Kesteren et de Luke O’Sullivan, d’un artiste australien…

« — Alors Jean-Marc, et l’inspiration, ça redécolle ?
— Oui ! La machine à idées repart. Esquisses pour l’instant. La veine des « maisons-phares » semble prometteuse, suite logique des « Maisons Très Hautes ». Ces confrères ès cartonnage m’ont apporté pas mal d’idées et solutions. Et tous leurs machins volants ont bien besoin de phares pour les guider, non ?
— Ben il est temps que les affaires reprennent, t’as un modèle à l’arrêt depuis 9 mois…
— Oui ben c’est pas une course, hein ! Marre de cette accélération stérile qu’induisent les rézossossios et leur consommation insatiable d’infos. Moi, ma référence, c’est le jardin. Quand on fait pousser des choses, on ne pense pas en terme de jour et de mois, mais d’années…
— …
— …  »

En savoir plus sur Daniel par l’article que lui consacre le site américain Colossal.
Toutes photos illustrant cet article © thisiscolossal.com

Les incroyables vaisseaux en carton de Jeroen van Kesteren

Et parce que les périodes d’errance sont propices aux découvertes, rêveries et émerveillements, après Luke O’Sullivan, déambulons encore au milieu des œuvres de talentueux « collègues ès miniatures et carton ».

Pour son projet Orphanage for Lost Adventures, le designer hollandais Jeroen van Kesteren imagine d’incroyables vaisseaux steampunk, entièrement réalisés en papier et en carton. Un travail minutieux et poétique ! Quelque chose qui n’est pas sans évoquer les inventions d’un Jules Verne…

Toutes images illustrant cet article © Jeroen van Kesteren

Plus d’images sur ufunk.net, Pinterest ou encore cet article (en anglais) de marthastewart.com

Luke O’Sullivan

À partir de pièces en bois, d’étagères et de dessins, l’artiste Luke O’Sullivan, originaire de Philadelphie, parvient à réaliser de somptueuses fresques avec un fabuleux sens du détail. C’est encore à Christine Michel, feutrière de talent et personne de belles ressources, que je dois cette découverte. Quand on est un peu en panne, en profiter pour aller se balader dans d’autres univers…

Source de l’article original sur demotivateur.fr

De ses mains expertes, l’homme a reconstitué à sa manière les paysages urbains avec une minutie et une originalité qui dépasse l’entendement. À partir de dessins, de sculptures en bois, le plasticien a réussi avec brio son pari artistique : explorer le paysage urbain de façon à lui donner une dimension futuriste, le tout en 3D. Sa technique consiste à sérigraphier sur du bois, à découper et à assembler les pièces afin de créer un nouveau monde fantastique.

Dans son œuvre, Luke O’Sullivan met en avant le monde urbain tel qu’on le perçoit dans notre imaginaire collectif : les paysages fournis des métropoles du monde entier sont pourvus de tours et de gratte-ciel.

L’univers souterrain, que l’on oublie trop souvent, est quant à lui mis en avant à partir de pièces en bois, dans un labyrinthe faussement bordélique de torsions et de contours. Cette partie de la fresque semble s’opposer symboliquement à l’univers de la métropole.

Par ces choix, O’Sullivan a souhaité créer un équilibre architectural entre ce qui existe déjà dans notre monde et le fruit de nos imaginaires, un monde nouveau qui se situe entre réalité et abstraction. Volontairement futuristes, les sous-sols ne sont pas sans nous rappeler les univers dystopiques des plus grandes œuvres de Science-Fiction et les mondes représentés dans les jeux vidéo vintage.

Retrouvez Luke O’Sullivan sur son site et sur Instagram.

Chercher, chercher…

… et trouver ?!
Oui mais alors provisoirement. Et recommencer à chercher parce que c’est quand même le but du « jeu », non ? Quand on aime le voyage, on ne veut pas « arriver » pour toujours. On risquerait sinon d’être un peu… « parvenu » (!).
À suivre !

Sérgio Cezar : o « arquiteto do papelão » (l’architecte du carton)

Sergio Cesar
source : http://revistablacklifebrasil.blogspot.fr

Une amie  me fait découvrir via Facebook un « frère ès carton », qui plus est dans un coin de pays qui m’est cher : Rio de Janeiro au Brésil.

Sérgio Cezar, artiste autodidacte, travaille depuis plus de 25 ans avec carton et matériaux de récupération, pour façonner en miniature l’habitat pittoresque de la « cidade maravilhosa », les « casarões » (manoirs) coloniaux et « sobrados » colorés du Vieux-Rio, les baraques biscornues des favelas. Des œuvres qui allient inventivité, précision du regard et grande poésie, des textures et des couleurs de toute beauté.

source : http://atelieartememoria1.blogspot.fr/2016/04/sergio-cesar-brasil-lembrarevocar-as.html
source : http://atelieartememoria1.blogspot.fr/

source : http://atelieartememoria1.blogspot.fr/2016/04/sergio-cesar-brasil-lembrarevocar-as.html
source : http://atelieartememoria1.blogspot.fr/

Les « maisons en carton » de Sérgio acquéraient une renommée dans tout le Brésil après la commande par la Rede Globo d’une favela miniature presque entière (plus de 3000 maisons…) pour le générique de la télénovela « Duas Caras ». Formidable support pour des actions sociales à destination d’une jeunesse défavorisée, elles s’exposent aussi maintenant dans le monde entier, États-Unis, Canada, Japon, Europe.

Vive l’Internationale du Carton !

Pour en savoir plus : « O Gigante do Papelão », reportage en portugais du Brésil non sous-titré
sergiocesar_ogigantedepapelao

« L’Instant Parisien »

Un Instant Parisien, c’est…
… Un café dans un atelier d’artiste.
… Un moment si doux dans le 18m2 d’une graphiste aux mille talents.
… Une virée sur les quais pour se souvenir que «c’est beau Paris, quand même».
… Une visite dans une vieille imprimerie qui dort d’un œil dans le 20ème.
… Un coup de soleil attrapé sur le petit balcon d’une photographe.

L'instant Parisien 01 L'instant Parisien 02

Au fil des jours, L’Instant Parisien collectionne les fragments d’un Paris à dimension humaine et de Parisiens audacieux, rencontre ceux et celles qui font la ville et la vie à Paris, déambule à travers ses rues, laisse faire le hasard, à la recherche d’un prochain «instant» à capturer.

«Instants» peut-être, mais alors «instants suspendus», que Laurence Guilloud à l’écrit et Fabrice Le Dantec à l’image  prennent le temps d’explorer et de raconter. Bref, de la belle matière dans laquelle le lecteur/spectateur prendra aussi le temps de s’immerger. Une sorte de «temps arrêté» qui n’a pas de prix à l’heure du vite/mal écrit/lu/oublié…

D’abord site Internet, L’Instant Parisien est devenu magazine. Les points de vente sont listés ICI. Le numéro 2 disponible fin novembre 2016 peut-être commandé (et on en profitera pour commander aussi le numéro 1…).

Et puis une présentation complète du projet sur le site Kiss Kiss Bank Bank

Sur les toits de Paris avec Alain Cornu

Bien sûr, comme tout passionné de Paris (et de ses toits), j’avais croisé ses photos sur Internet… évidemment sans nom ni crédit d’auteur.
Je découvre enfin le nom de leur auteur, grâce au merveilleux programme diffusé sur ARTE : Sur le toit des villes.

La simplicité avec laquelle il aborde ce travail si beau. Les toits de Paris, pas les plus célèbres ni les plus spectaculaires, les toits du quartier, ceux qui forment des réseaux couvrant tout un pâté de maison, sur lesquels on rêve de baguenauder le soir, avec des fenêtres ouvertes sur des cuisines, des salons où il vivent des gens ; des angles de vue étonnants, isolant des formes jusqu’à les rendre presque abstraites, et la beauté des éclairages souvent crépusculaires.

En savoir plus ? Tout est là, des toits et bien d’autres choses :
http://www.alaincornu.com/