« Chevalement # 1 »

Oups ! Parti sur mes expérimentations estivales de « bateaux-phares » à l’encre, à l’acrylique, sur papier, sur toile, j’avais oublié de présenter ici une des dernières constructions de carton…

Patrimoine architectural des pays miniers, le « chevalement » ou chevalet – est cette structure le plus souvent en métal, dressée au-dessus du puits de mine, et qui sert à descendre et remonter mineurs et minerai. Perché au sommet de cette tour, les grandes roues des poulies – ou « molettes » – qui actionnaient les câbles. La fascination pour ces structures m’est revenue après la lecture d’un des romans de Sorj Chalandon, Le jour d’avant. Pour construire sa fiction, l’auteur s’empare d’un fait divers, le dernier grand accident minier survenu en France, à Liévin en 1974, et qui fit 42 morts.
La structure créée ici s’inspire des éléments essentiels du chevalement, tour et molette (mobile ici), sorte d’hommage donc à un pays et à sa population que nous côtoyons enfants quand nous partions en vacances sur les plages du Pas-de-Calais…

cabanes de pêche… en couleurs

Les « Maisons du splendide isolement », nées des temps de confinements et dérivées des cabanes de pêche sur pilotis du littoral charentais prennent des couleurs…

Moyen de lutter contre la grisaille du(des) temps ? Les coloris réapparus dans les tableaux de 2021 actuellement exposés à la médiathèque municipale de Melle (Deux-Sèvres) contaminent les constructions de carton des printemps/été 2020. Leur apparence blanche et grise, contrairement aux plus anciennes Maisons Hautes, ne me semblait pas définitive. Exercice difficile, la couleur doit être un plus, pas un moins… Assez vite les choses se sont mises en place, les couleurs se sont faites bien plus vives que ce que j’attendais, les brosses et pinceaux dans le feu de l’action cèdent la place… aux doigts ! Des bouts d’éponge viennent frotter et parfois retirer les couches d’acrylique pour mettre en apparence des textures. Et les cabanes charentaises de prendre des airs de maisonnettes des îles ou de favelas de Rio…

Ces cabanes de couleurs – dont 4 premiers exemplaires sont visibles à la médiathèque de Melle – seront exposées dans le cadre du Renc’Art de Trémentines, les 11, 12 et 13 février 2022 avant – croisons les doigts ! – de prendre le chemin de l’orangerie de La Mothe-St-Héray en avril-mai …

Infos à suivre !

Expo à la médiathèque de Melle (79)

L’expo à la médiathèque de Melle, c’est maintenant ! et jusqu’à fin février… Les tableaux de 2021 et 4 premiers exemples des « cabanes de pêche » mises en couleurs… Les horaires d’ouverture ? Ici : 0799980u.esidoc.fr

« Maisons du splendide isolement » : le problème du socle

Car les cabanes doivent bien reposer sur quelque chose, si possible d’un peu massif pour lester leur légèreté, les aider à garder les pieds sur terre et les dissuader pour l’heure de larguer les amarres…

 

L’idée initiale de socles tous cubiques et identiques dans leur dimension (30x30x30cm) ne s’est pas révélée satisfaisante : comme toujours, ce n’est pas généraliser qui convient mais plutôt différencier et particulariser. Tailler donc dans le vif des socles construits – plaisir de retrouver des gestes énergiques de sculpteur ! – pour exprimer de la matière et des reliefs. Constat : pas facile de trouver l’adéquation entre cabane et support. Donc les deux dernières maisons qui semblaient d’ailleurs en instance de décollage… n’auront pas de socle.

 

Maisons Très Hautes : mise en couleurs (probablement) finale

Le revêtement coloré des grandes maisons
fait dans la sobriété…

…surtout du blanc, teinté de soupçons de terre de Sienne naturelle, de gris de Payne et de brun Van Dyck. Il s’agissait surtout de garder à l’objet une qualité de sculpture et une clarté favorisant le jeu des lumières et des ombres. Ne pas distraire le regard des reliefs et textures, et ajouter éventuellement l’agrément de quelques effets de coulures.

Maintenant, le travail sur les modèles parisiens beaucoup plus peints donne envie de renouer avec plus de couleur et pourquoi pas — comme pour les anciennes « maisons » de Montréal et du Canada — l’ajout d’objets et de personnages ?

À suivre !

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Rue de la Bûcherie, peinture finale

Il y a près de deux ans…

… que le modèle attendait de recevoir son habillage final ! Une occasion agréable — après l’activité intense sur les maisons hautes à l’architecture plus baroque mais à la mise plus sobre — de renouer avec Paris et la couleur.

Rue de la Bûcherie © 2018 Jean-Marc Plumauzille

Le modèle sera exposé à la médiathèque de Melle à l’occasion de l’exposition des « maisons imaginaires et biscornues »…

Exposition Médiathèque de Melle 2018

Une maison-phare #1 « all’italiana » ?

Retour du balancier, aller d’un extrême à l’autre. Après le grand, le tout petit. Travailler sur des maisons hautes grand format donnait envie par réaction de s’investir un peu dans le minutieux…

Une première « maison-phare » aborde donc l’étape « détails ». Déjà moins haute que ses aînées, elle abonde dans sa partie supérieure en éléments disparates, promesse d’un objet final comme on les aime, baroque et biscornu… Et ce qui était une façon de réservoir d’eau à la new-yorkaise sera finalement un sémaphore perché sur le toit. Allez comprendre, c’est ça l’imagination…

Surprise, on laisse (pour un temps ?) les toitures parisiennes pour aller vers quelque chose évoquant — du moins j’aime le penser — un Sud italien, voire vénitien. Une nouvelle mine d’idées ?  Évolution pas si étonnante à mieux regarder le carton utilisé, et portant l’inscription : « Fratelli Carli – Dal 1911 – Dolce di Pasqua »… Bientôt des maisons qui se mangent ?  🙂

Cheminées et mitrons

Quant aux mitrons il n’est pas question ici d’apprentis en boulange ou pâtisserie, mais bien de ces « appareils de terre cuite placés à l’orifice d’un conduit de cheminée et destinés à supporter la mitre ».
Cheminées et mitrons — s’ils dévoilent comme les toits des maisons leur ascendance indubitablement parisienne — se doivent de gagner eux aussi en liberté et en expressivité pour convenir à des architectures désormais baroques.
Pour l’appareillage de finitions de la Maison Très Haute #3, on y travaille…

 

« 66, rue des Dames », plâtre et gesso

Étape passionnante, recouvrir en partie le carton de la construction, et ajouter les petits détails qui donnent de la vie et allègent le côté un peu massif de ce modèle, comme les mitrons des cheminées qui s’élancent multiples vers le ciel comme les tuyaux d’un orgue.
Un modèle « prêt à peindre »… mais on attendra un peu qu’il se repose. À suivre !

« 66, rue des Dames », construction

Le modèle fini de construire est prêt pour les enduits. Comme prévu, seulement le haut du « 66, rue des Dames » et son toit. Un immeuble unique, un objet simple, un peu massif, cubique, comme une base solide d’où s’envoleront les nombreux détails devant orner le toit après enduits : cheminées de formes et tailles diverses, mitrons, peut-être même antennes de télé ?…