Maisons Très Hautes : plâtre et gesso

C’est parti, on passe à l’habillage final des maisons, utilisation de plâtre pour rectifier certains « défauts » — sans bien sûr totalement les masquer et « blanchiment » avec enduit de type gesso.

L’objectif semble atteint :

  • donner une cohérence à l’objet en « harmonisant » par l’enduit des éléments qui restaient visuellement trop disparates — cartons, allumettes, fil de fer, ficelle, etc. — dans leur matière et leurs couleurs ;
  • aller vers un aspect moins anecdotique et plus sculpté ;
  • dramatiser l’objet en favorisant le jeu de lumières et d’ombres sur les textures et les constructions.

Les objets devraient par la suite recevoir une mise en couleur, qui tiendra plus de la patine par jus colorés, histoire de « réchauffer » ce blanc un peu froid. Ce sera une étape passionnante, la touche ultime qui on l’espère donnera aux maisons leur aspect final et accompli en améliorant ce long processus de construction au lieu de finalement le saccager (!)…

L’angoisse nous paralyse !
Mais il faut quand même agir !
À suivre !

« Maison Très Haute # 2 », esquisses et inspirations

La « Maison Très Haute # 1 » est au repos, attendant — avant que son architecture ne soit « figée »  dans les colles, plâtres et enduits — de voir si elle a dit tout ce qu’elle avait à dire. La # 2 qui sera probablement une sorte de « tour jumelle » est donc à l’esquisse et aux prémisses de sa construction.

Des « Maisons Très Hautes » qui ne sont pas sans me rappeler — en plus des multiples influences déjà évoquées — certaines anciennes illustrations des années 90… À croire qu’on passe son temps à toujours faire la même chose (!).

Retour d’un motif récurrent : le phare

Me reviennent alors à l’esprit ces multiples variations d’un thème toujours présent au fil de mes « périodes artistiques », celui du phare et de son faisceau lumineux balayant l’horizon. Des phares à l’encre, à la peinture, en collages, constructions diverses, carton, branchages et plâtre. Des tours et à leur sommet des points de lumière.  Une fascination née dès l’enfance des tableaux de Edward Hopper dans les cours de la Famous Artists School… Peut-être pour les actuelles « Maisons Très Hautes » une évolution possible  ?

Jeux du soleil sur plâtre et carton

Suite du précédent article consacré à la « mise en plâtre » de la Maison Haute # 1. Le plaisir des matières et de la lumière, celui aussi de découvrir « après coup » l’objet fabriqué grâce à la distance donnée par la photo.
(Les mauvaises langues diront que je documente photographiquement des étapes que mon manque de soin et/ou de talent risque de détruire dans la suite du processus de fabrication !!)

« Maison Haute # 1 », plâtre

Dans le même esprit de « redécouverte du matériau » qui prévaut dans cette nouvelle gamme initiée avec la « Maison Haute # 1 », il importe évidemment que chaque étape vienne ajouter plus que retrancher à la précédente. Le plâtre par exemple avait tendance à couvrir et finalement cacher le carton. Il doit maintenant être appliqué de façon moins systématique, exister pour lui-même dans une sorte de dialogue avec le carton (oui, oui, je vous assure, et je n’ai rien bu… pour l’instant). Avantage là aussi de ce parti-pris : les « accidents » sont souvent intéressants ; beaucoup moins poncer pour éviter de détruire la texture du plâtre…

 

« Rue de la Bûcherie », pose des détails avant gesso et peinture

Quelques dernières constructions avant d’aborder les choses sérieuses, ajouts de cheminées, mitrons, balcon…

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« Rue de la Bûcherie », étape plâtre

Pour ce modèle, les « mitrons » (les petits cylindres de terre cuite à l’extrémité des conduits de cheminée) seront placés après la première couche de plâtre, ainsi que des détails de finition comme les balustrades en métal. À suivre, donc !

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« Place Saint-André des Arts », plâtre et enduits

Après la construction, les enduits. Un modèle assez imposant, puisqu’il mesure 53 cm de haut, 68 cm de large pour 43 cm de profondeur… Un beau travail de peinture en perspective. À suivre !

Rue Galande #2, construction et enduits

Il existe une première version « réduite » de la Rue Galande (Paris 5ème), mais la licence poético-artistique que votre créateur préféré s’était autorisée avait quelque peu éloigné la copie de l’original au point que le modèle réduit — avec sa logique propre — n’avait plus grand-chose à voir avec la rue censée être représentée.

Une commande est venue calmer cette tendance licencieuse pour m’inciter à respecter un peu plus l’original. C’est faisable ! sans aucunement nuire au plaisir et à la créativité. Le nouveau modèle s’appuie sur des photos dont certaines aériennes qui permettent de mieux suivre la structure des toits et l’organisation générale du « pâté de maisons ». La partie de la rue représentée fait face au débouché de la rue Saint-Julien-le-Pauvre. Le modèle miniature est « plat » à l’endos (pas de côté cour) pour pouvoir s’appuyer à un mur. Largeur : 70cm ; hauteur : 46cm ; profondeur : 20cm.

La mise en couleurs ? À suivre !

Étape plâtre sur « Rue Mouffetard » et « Place d’Italie »

Un coup de ponçage, puis enduit type gesso, et peinture…

Étape plâtre, modèles « Vieux-Paris » et « Rue Galande »

Toujours pas d’atelier pour l’instant mais ça ne saurait tarder ! Alors parce que la main qui s’ennuyait de la matière sent que le travail va bientôt renaître et que les outils commencent à frétiller, entre deux audiodescriptions j’initie l’étape suivante de la réalisation des maisons en carton du Paris miniature : l’enduit au plâtre. Enfin, plâtre spécial un peu bricolé permettant de retarder son séchage et de lui donner plus d’élasticité une fois pris. Ici contrairement aux anciens modèles de Montréal, il s’agit plus de rehausser le carton que de le cacher… en masquant toutefois les imperfections les plus grossières de l’étape découpe et montage ! À suivre !