Petite forêt de cheminées pour tournage

Histoire de varier les plaisirs tout en gardant la tête dans le ciel, les toitures… et le carton, une commande un peu différente du photographe et réalisateur Laurent Seroussi. Le tournage d’une vidéo utilisant des matériaux de récupération ; des toitures en carton qui diffèrent des œuvres habituellement créées : « creuses » avec des fenêtres « percées » pour être éclairées de l’intérieur. Les structures ainsi produites seront peut-être habillées de textures imprimées.  Quelques-unes des esquisses et quelques témoignages photos. À suivre !

Sur les toits de Paris avec Alain Cornu

Bien sûr, comme tout passionné de Paris (et de ses toits), j’avais croisé ses photos sur Internet… évidemment sans nom ni crédit d’auteur.
Je découvre enfin le nom de leur auteur, grâce au merveilleux programme diffusé sur ARTE : Sur le toit des villes.

La simplicité avec laquelle il aborde ce travail si beau. Les toits de Paris, pas les plus célèbres ni les plus spectaculaires, les toits du quartier, ceux qui forment des réseaux couvrant tout un pâté de maison, sur lesquels on rêve de baguenauder le soir, avec des fenêtres ouvertes sur des cuisines, des salons où il vivent des gens ; des angles de vue étonnants, isolant des formes jusqu’à les rendre presque abstraites, et la beauté des éclairages souvent crépusculaires.

En savoir plus ? Tout est là, des toits et bien d’autres choses :
http://www.alaincornu.com/

Cheminées et mitrons

Quant aux mitrons il n’est pas question ici d’apprentis en boulange ou pâtisserie, mais bien de ces « appareils de terre cuite placés à l’orifice d’un conduit de cheminée et destinés à supporter la mitre ».
Cheminées et mitrons — s’ils dévoilent comme les toits des maisons leur ascendance indubitablement parisienne — se doivent de gagner eux aussi en liberté et en expressivité pour convenir à des architectures désormais baroques.
Pour l’appareillage de finitions de la Maison Très Haute #3, on y travaille…

 

« 66, rue des Dames », esquisse

Une balade vers les Batignolles — mon quartier de naissance ; quantité de photos prises le long des voies ferrées de la gare Saint-Lazare. Il y a des toits comme ça qui attirent mon regard ; celui d’un immeuble dont une façade donne sur la rue des Dames (joli nom…).
"Rue des Dames" - esquisse, aquarelle
Ce modèle ne représentera probablement que le sommet de l’immeuble. Après tout, ce sont surtout les toits qui m’intéressent…
À suivre !

Michel Delacroix (peintre) et Gilbert Laurent (photographe)

Il y a un petit moment déjà que je connaissais l’œuvre du peintre « naïf »  Michel Delacroix, son délicat coup de pinceau, la vivacité de ses couleurs jointe à la douceur des modelés. Ses peintures sont de beaux hommages rendus à Paris mais pas seulement, le bonhomme ayant posé son chevalet ailleurs que dans la capitale française : châteaux de la Loire, Nouvelle Angleterre, Québec… toujours avec la même fraîcheur de regard et de coloris. Quoi de plus normal donc que de s’inspirer d’un de ses tableaux — maladroitement retranscrit ici avec mes petits tubes d’aquarelle — pour une prochaine création « cartonnesque »…

Aquarelle : hommage à Michel Delacroix

Découverte plus récente mais tout aussi nourrissante, les photographies de Gilbert Laurent. Parfois un « je-ne-sais-quoi » de Brassaï qui laisserait presque supposer que la ville n’a pas tant que ça vendu son âme, et que le Paris d’hier peut toujours ressurgir au détour de celui d’aujourd’hui. On peut ici entrevoir un travail possiblement intéressant sur des toitures… À suivre !

 

Toits de Paris - aquarelle d'après une photo de Gilbert Laurent

Premiers essais de mise en couleur…

Bon, quand faut y aller… Après les enduits, la peinture. C’est l’ultime étape et la plus difficile. Comment finaliser ces modèles réduits, les mettre en couleur sans les « colorier », ajouter sans enlever, rehausser la beauté des formes plutôt que l’amoindrir ? Bref, essayer de faire de la peinture. Et plus envie ici de reproduire le style naïf des anciennes maisons de Montréal et de l’est canadien ; ni de recourir au trompe l’œil : les ombres ne seront plus peintes mais créées par la lumière glissant sur les textures et les volumes. Pour l’instant, premiers essais sur « Petite ceinture, Paris 12ème ». Pas évident évident, mais bon, je sens que quelque chose va se mettre en place. Comme souvent en art plastique et en bricolage, c’est dans l’action qu’une solution finira par émerger… ou pas.
À suivre !

Poursuite des enduits…

L’audiodescription m’accorde une pause et me permet de ressortir gesso, peinture et pinceaux. Le travail reprend pour finir d’enduire de plâtre et de gesso mes trois premiers modèles… Deux autres prototypes sont à l’étude probablement inspirés des dessins de la rue Mouffetard et de la place d’Italie — ainsi que la finalisation du tout premier « toit ». Mais il faut avant de les pousser trop avant aborder pour les modèles déjà fabriqués l’étape cruciale de la mise en couleur…

« Petite ceinture, Paris 12ème » (étape carton)

Dernier modèle réduit, inspiré mais de façon éloignée des immeubles qui se pressent devant le balcon de mon atelier provisoire du boulevard Poniatowsky, de l’autre côté des voies ferrées rouillées de la petite ceinture. On notera l’allure assez massive et carrée (due probablement à la découverte de nouveaux outils, la «règle» et l’«équerre»), contrebalancée par un toit très cheminesque*. Ici pas d’immeubles de guingois ; normal puisque les immeubles concernés sont relativement plus récents, datant du début des années 1900.

L’avant de l’immeuble ne m’ayant pas du tout inspiré, c’est uniquement le côté «cour» qui est reproduit, ce modèle n’a donc pas de verso. Dimensions : largeur 55 cm ; profondeur 21 cm ; hauteur 40 cm. Du fait des dimensions qui augmentent (et me laissent entrevoir la possibilité un jour de pouvoir habiter dans mes propres créations si je deviens SDF), on notera une certaine abondance de détails : croisées de fenêtres, lanterneaux par exemple.

* cheminesque, adj : se dit d’un toit qui par ses nombreux éléments (cheminées mais aussi lanterneaux, lucarnes, corniches, mitrons, etc.) invite au cheminement du corps, de l’œil ou de la pensée. (DicoPlumo)

Interruption temporaire. Probable prochain épisode : tests de colle de farine ou de riz, d’enduits au fromage blanc ou à la caséine, enduit à la colle de peau et à la chaux éteinte, peinture à l’oeuf, etc. Une drôle de cuisine…  À bientôt !

Petit récapitulatif photo

Voici quelques traces photo de l’étape carton pour les trois premiers modèles réduits. Quel plaisir ! Espérons que les étapes suivantes enrichiront cette belle matière sans l’abîmer…

Les dimensions pour vous donner une idée :
«Toits #1» : largeur : 25 cm – longueur : 35 cm – hauteur : 15 cm
«Vieux Paris #1» : largeur : 22 cm – longueur : 27 cm – hauteur : 28 cm
«Rue Galande» : largeur : 30 cm – longueur : 50 cm – hauteur : 35 cm
Comme vous le voyez, le dernier modèle – dont l’échelle est pour moi plus confortable (moins de minutie) – oriente vers des constructions de taille déjà maousse.

Nouveau modèle en cours avant les essais colles / enduits / peintures : « Petite ceinture #1 ». À suivre !

Toits de Paris #6 et… enfin le carton

Toits de Paris #6 - crayon et aquarelle sur papier journal encollé

Dessiner Paris vu du haut et l’aborder par ses toits semble être une voie d’accès intéressante pour les futures représentations « cartonnesques ». Rien de nouveau finalement puisque ce sont les toits qui m’ont toujours le plus fasciné à Paris, et que leur dessin permet d’aller d’une représentation anecdotique à quelque chose d'(un peu plus) abstrait. Logiquement le premier modèle en carton naît de ces dessins de toits. Le travail reste laborieux mais l’énergie revient. J’opte pour une approche « en favela » plutôt que « à la Haussmann » : agrégation progressive plutôt que plan d’ensemble. À suivre… j’espère !

Plan de travail, toit de Paris en carton et en construction...

Toits #1 carton - en construction